J'aspire à mieux qu'un sous l'eau.
Eratum,
J'espère mieux qu'un saouleau,
Hématum.
Une paire de sandalos,
Un sérum.
Je sens le chlore sur ma peau,
C'est le rhûme.
J'en ai finit avec le rhum,
C'est une route sans escale,
Bien sûr ça rime avec cale.
Je ne suis pas Beaudelaire ou Rimbaud
Ou verlaine ou Valery.
Je me sens pas beau
Sauf dans le regard de ceux qui m'aiment,
Et encore ?
J'ai toujours la culpabilité pour emblème.
C'est encore,
Pour la rime
À laquelle
Je me plie.
Tandem.
Amis.
Délires et dérives et vertiges, étourderies de Scapin
Car je fais du théâtre.
Il n'y a pas à s'étendre.
Le soleil frappe
Sur les transats,
Quelques uns sont couchés,
Dessus,
La plupart sont vides
Car les vieux dorment à l'ombre
Pendant que les jeunes s'étourdissent au soleil,
Sans inquiétude.
Suis-je trop vieux déjà pour ne pas rester tranquille,
Pour penser à tout à l'heure,
Pour écrire ces quelques lignes ?
Ne puis-je rester comme la pierre,
Ne puis-je rester comme la mer,
Serein,
Malgrè et bon grès les turpitudes du destin ?
J'use et use les mots,
J'use et use les maux,
J'use et sue l'émau du chagrin et de la joie sa sœur.
C'est un long poème,
À fleur de peau, merci Khad, celle que j'aime, pour ce mot
Car je ne fais que voler,
Car je ne fais que prendre,
Ce qui m'appartient
Comme tout un chacun,
Les expressions, les liens,
Les citations, les tiens,
Les rations, les riens.
Je suis désolé,
Je l'ai bien senti hier,
Je suis coupable,
Malgrè tout,
Coupable malgrè moi.
Je me plains,
À demi-mot,
Et c'est bien trop.
Il faudrait être léger,
Ouais c'est sûr,
Et moi je flotte
C'est déjà ça
Et j'aime
C'est déjà ça.
J'ai le cœur brisé.
Pas assez
Je sais
Et pourtant bien trop
Je sais,
Rimbaud est passé pâr là !
Par où au juste ?
Par là !
Par là en dessous,
En dessous tout,
En dessous la ferveur,
En dessous la joie.
Oui je sais il faudrait être gaie pour rendre au monde ce qu'on lui doit.
Oui je sais
Mais c'est ainsi
Je traverse les plaines,
Je nage seul dans de grandes piscines,
Je goûte le soleil de Provence,
Le chant des cigales, le bruit du marteau piqueur que manie mon père, la scie cirlaire qu'il manie aussi,
Je goûte.
Tout ceci me traverse sans choix.
Les grillons le soir.
Tous les sons ne sont que des sons et passées les images ils ne sont que vibrations
Mais les images viennent
Car je suis plein d'être un homme riche,
Car je suis plein d'être un homme plein
Et le panier trop rempli ne m'effrai point,
Ah si vous saviez ce que je suis !
Un homme, un homme.
Pudeur.
Vous voudriez en savoir plus ?
Je souris !
Vous voudriez !
Au fait comment chantez-vous ?
Non rien laissez tomber !
Je suis sans doute un peu aigri, un peu triste, enfin un homme pour ainsi dire.
Et comment terminer ce texte moi qui abhore la fin,
Moi qui en crains même le mot ou les mots qui s'y rapportent comme rupture ou adieu.
Pourtant je les ai provoqué ces mots pour ne pas les sentir.
Parce qu'ils viennent naturellement sans se laisser départir.
Mais quand c'est l'heure c'est l'heure et je crois que c'est l'heure maintenant d'en finir,
De finir ce texte entre lires et lyres,
Combien ça coûte au juste ?
C 'est à vous de voir,
Entre rives et rives et délires,
On échoue forcément quelque part,
On dérive, on délire, on revient à la case départ,
Toujours,
Jamais,
C'est à vous de voir,
De voir, de voir, devoir.
À vous tous
derrière votre computer et à toi ma douce
derrière ton ordinateur
sur lequel
tu pianotes avant de pianoter
sur un piano
tant désiré !